BLACK GOLD Ҩ ruby

Citation :: RUBY BLACK-HEPBURN
« harder, better, faster, stronger. »

bring me to life

NOM ▷ Black-Hepburn. PRENOM ▷ Ruby. AGE ▷ vingt-cinq ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ▷ le dix-sept avril 1986, à Dallas (Texas). TRAITS DE CARACTERE ▷ généreuse, joueuse, aventurière, volage, impatiente, allumeuse, impulsive, rêveuse, provocatrice, changeante, dynamique, anticonformiste, autoritaire, vulgaire, artiste, indépendante, insupportable, attachante.. GROUPE ▷ happy ending.

they'll never know

elle ne boit pas d'alcool, ne fume pas et n'a jamais aimé ça – elle ne regarde jamais la télé, sauf pour regarder la série télévisée Dexter – elle est pâtissière de formation, mais se considère surtout comme une artiste. actuellement, elle passe autant de temps dans sa pâtisserie que dans son atelier – elle ne pourrait se nourrir que de mets sucrés – elle est fille unique, n'est pas très proche de ses parents – elle s'intéresse de près à toute l'actualité et à la politique – elle est bisexuelle – elle s'est mariée il y a un peu plus d'un an à Mexico – malgré cela, elle a encore beaucoup de mal avec la notion de 'fidélité' – elle n'est pas accroc aux nouvelles technologies. elle a un portable qu'elle oublie et perd systématiquement – elle est loin d'être une fan de shopping et elle ne suit pas spécialement la mode, cependant elle a une collection impressionnante de chaussures – malgré tous les efforts de ses parents pour la convertir au christianisme, elle est athée – elle aime la musique, et a un faible pour les sons rock un peu rétro – sa couleur préférée est le vert foncé – c'est une excellente joueuse de poker – son langage n'est pas d'une politesse exemplaire et elle use régulièrement de grossièretés mais elle est comme ça et ne fera aucun effort pour changer ça – elle n'aime pas jeter, le garage est donc rempli de toutes sortes d'objets et de piles impressionnantes de journaux – son plat préféré est la tarte au citron meringuée – elle rêve de faire le tour du monde – elle prétend n'avoir peur de rien – elle ne parle que l'anglais – elle aime aller au cinéma, visiter des musées, aller à des concerts, aller au théâtre – elle déteste le sport sous toute ses formes – elle boit son café très noir et très sucré – elle change constamment d'humeur et d'attitude : douce, calme, adorable et puis garce, en colère, hystérique. à l'en croire, c'est ce qui la rend attachante, son mari dit que c'est délicieusement insupportable

you're gonna go far, kid

« Tu t'es tapée qui encore ce soir ? » Prise sur le fait. Je ferme la porte d'entrée derrière moi, pose les clés sur la commode et m'avance dans la lumière du salon. Un coup d'œil vers l'horloge m'apprend qu'il est trois heures du matin. Et Jensen m'a attendue. Il me regarde, je le regarde et j'esquisse un sourire imperceptible. Jalousie quand tu nous tiens... « Le plombier. Ginny, la jolie voisine. Lexie et Joe, les nouveaux voisins. Et mon patron. » Je prend l'air innocent, fait tourner d'un air absent mon alliance autour de ton doigt. « La moitié du quartier, en fait. » Il serre les poings. Est-il en colère parce qu'il m'aime et que je le rends fou de jalousie ? Ou parce que lui aussi s'est envoyé en l'air avec Lexie, la nouvelle voisine ? Sans doute les deux à la fois. Je remarque toutes les feuilles remplies de son écriture en petites lettres noires éparpillées devant lui. Écrire, encore et toujours, inlassablement, il ne fait que ça. Inutile de vous dire que je ne suis pas la seule à l'inspirer. « Au moins, je vois que tu ne t'es pas ennuyé en m'attendant. Tu n'es pas resté seul toute la soirée j'imagine ? » Inutile qu'il me réponde, le 'oui' se lit clairement sur son visage. Je pose mon sac à main sur le fauteuil. Moi aussi, je peux lui faire ne crise de jalousie. Hurler, faire voler la vaisselle, le frapper. Et ça se finirait au pieu, comme d'habitude. Une routine dont on ne se lasse pas. Mais il ne me laisse pas le temps de répliquer. « Rappelle-moi pourquoi je t'ai épousé. » Sa voix suite la colère, l'amertume, mais aussi la sincérité. Au fond, il n'a pas envie de se battre, pas ce soir. Les reproches, on les ressortira plus tard. On a tout le temps pour ça. Je le regarde, il me regarde, presque suppliant et je ne peux pas lui résister. Je ne veux pas lui résister et lui non plus. Je lui tourne le dos et, lentement, sensuellement, je fais glisser ma veste le long de mes épaules puis la laisse choir par terre. Je fais quelques pas en direction de la chambre, laisse au passage mon chandail sur le sol lui aussi. Un regard par-dessus mon épaule m'apprend qu'il s'est déjà levé pour me suivre. Évidemment.

« Quelle est ta couleur préférée ? » Ginny me regarde comme si la question n'avait aucun intérêt. Et la question n'a aucun intérêt. Ou presque. « Le bleu roi, peut-être... » Elle me regarde, perplexe, je la regarde, souriante. Je l'aide à se débarrasser de son ample chemise et je frôle sa douce peau de mes doigts délicats. Je les retire bien vite. Elle ne s'est rendue compte de rien. « En quoi est-ce important pour me dessiner ? » Une question tout à fait légitime, mais à laquelle je n'ai pas de réponse. « Je ne sais pas. Mais ça l'est. » Je souris paisiblement et elle entreprend de retirer son pantalon et sa culotte, lentement, comme pour retarder le moment où elle sera nue. Je souris intérieurement, je trouve ça absolument adorable. « Bon... » dit-elle. Elle ne semble pas vraiment à l'aise. Les regards sans gêne que je pose sur elle, sur son corps ne semblent pas la déranger, elle a confiance, mais elle ne se sent pas à son aise, ne sait pas quelle position adaptée. « Fais comme tu le sens, » dis-je, rassurante. « Parle-moi de tes parents. » Et je la laisse quelques instants, m'éloigne pour aller prendre mes fusains, ma toile et mon chevalet. J'installe tout mon matériel en écoutant attentivement sa réponse. J'avais toujours voulu être une artiste indépendante, avoir mon atelier, ma galerie. Mais c'est la première fois que je dessine ainsi un modèle, presque comme une professionnelle. Je suis pâtissière. Bonne pâtissière. Je fais même d'excellents gâteaux. Mais ça ne me suffit pas. L'art, c'est mieux. C'est ma vocation, même si mes parents, riches, conservateurs, chrétiens conformistes et moralistes ont fait taire cette envie quand j'étais enfant. L'art, ça me convient mieux, même si je ne suis pas des plus douées. Loin de là. Mais ça me plaît. Encore plus avec une muse comme Ginny – et je comprends mieux Jensen et toutes ses muses à lui. Je lui pose d'autres questions en dessinant. Ses passions, ses qualités, ses défauts, ses amis, ses préférences, son histoire, ses sentiments. Elle me répond avec une touchante sincérité. Très touchante, pour une menteuse comme moi. Elle ne s'en rend pas compte, mais quelques fois, j'arrête de dessiner, me perd dans mes réflexions sur l'une de ses réponses ou dans la contemplation de son corps parfait. Tout à coup, elle a quitté sa place, elle est juste à côté de moi. « Oh, je croyais que tu avais fini. » Elle ne retourne pas à sa pose, reste un peu à côté de moi. « Je suis tellement jolie sur ton dessin. » Je la regarde, elle suite la sincérité. « Tu es belle. » Elle sourit. Ma main imprudente vint se poser sur ses hanches, comme une caresse. Elle n'est pas gênée, mais elle ne m'encourage pas. Rien de sexuel entre nous. Pas encore, mais j'espère. Bientôt. Vite, très vite. J'espère. Elle s'échappe, retourne à sa pose, un sourire enfantin sur ses lèvres.