► BURN, LET IT ALL BURN.

JONES, TENNESSEE
« they said dreams .. dreams are the remmembering of another life. »

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bring me to life

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NOM(S) ▷ Jones. PRENOM(S) ▷ Tennessee. AGE ▷ vingt-deux ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ▷ un certain 4 juillet, dans le froid d'Édimbourg (Ecosse). TRAITS DE CARACTERE ▷ enjouée, amicale, sarcastique, cynique, je-m'en-foutiste, jalouse, possessive, extravertie.. GROUPE ▷ poison & wine.

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they'll never know

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► on ne l'appelle que très rarement Tennessee. ► pour la plupart des gens, c'est Jones. ► elle ne connait pas l'Ecosse ; elle n'a fait qu'y naitre. ► elle a la nationalité américaine. ► ses parents sont de riches actionnaires de la bourse. ► elle vit donc de ce qu'ils lui envoie, mais ils ignorent qu'elle se sert de cet argent pour se droguer et boire. ► elle a cependant réussi à trouver un job ; elle est serveuse au bar de la ville Bryan. ► elle ne boit pas, ni ne se drogue pendant ses heures de travail. ► elle a un chat, qu'elle a baptisé Pumpkin (citrouille). ► elle est très directe. trop, même. ► les phrases philosophiques, elle les pige pas. ► Jones a très peu de sujets tabous ; elle parle de tout. ► Sauf de Trace. ► Il n'était pas son petit-ami, mais comme un frère pour elle. ► il a fait une overdose. ► Jones s'est mise à se droguer, à fumer et à boire peu après sa mort. ► et elle ne va, pas bien du tout.

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i'm in here

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PSEUDO ▷ middle ages AVATAR ▷ skye stracke COMMENTAIRES ▷ magnifique forum

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you're gonna go far, kid

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« Putain, Jones. » L’énonciation de mon nom me fait à peine relever la tête. Il doit répéter encore une fois sa tirade, pour que je daigne lever ma carcasse et lui accorder un regard vitreux. Il me regarde, tout défoncé qu’il est. Je le hais pour ça. Ses yeux, injectés de rouge. L’état sanguinolent de son bras. La drogue. « c’est de la bonne. » Je roule des yeux. Je l’aurais déjà tué, si je ne l’aimais pas tant. Mon dos retombe contre le canapé, m’arrachant un soupir de satisfaction. L’Autre murmure dans son langage, tandis que la télé tourne à plein régime, et que mes prunelles bleues se fixent sur cette technologie. Je ravale un gloussement. Encore une de ses émissions à l’eau de rose. « Jones … » Cette fois, je l’ignore complètement. La drogue le rend plus lucide que d’habitude. Fais chier. J’ignore autant que je le peux ses supplications, me focalisant sur cette idiotie de télévision, ou une pauvre donzelle se fait lamentablement larguée. Le déclic se fait soudainement. Trace. Bordel, je l’entends plus. C’est pas normal. ALERTE. Ma réaction est si soudaine que le chat proteste - sale bête. Le tourbillon de mon jupon, ma précipitation, et Trace sur le sol. Les yeux révulsés, la respiration irrégulière. Je panique. Il fait une crise. Une PUTAIN de crise. Et je sais pas quoi faire. Les flics ? Un coup d’œil à la table, et je résiste, voyant encore les paquets de coke. « Putain, Trace, fais pas le con. » Traduction ; crèves pas, connard. L’ambulance, les cris, la perquisition, l’hôpital, la frénésie. Assise, choquée, dans la salle d’attente, je remarque à peine les regards pleins de reproches des autres clients. Stupides énergumènes, je suis dans le même pétrin que vous. Une porte s’ouvre. Le docteur. Il file. Droit sur moi. Le monde bascule.

Solitude atroce, qui vous tiens, qui vous nargue. Le monde, semble si fade. Je m’étais jurée de ne pas fumer. FAIL. Je m’étais jurée de ne pas toucher à cette saloperie de drogue. EPIC FAIL. Putain, Trace, t’es vraiment un enculé en puissance. Me laisser, là, comme ça. T’est pas humain. Je te déteste. Pour ta vie, pour ta mort, pour tout le reste. T’a foutu ta vie en l’air, et la mienne avec. Je devrais te dire merci ? SCREW YOU. Même en Enfer.
Je ferme les yeux. La drogue décuple mes émotions, et ma couleur, brûle, se liquéfie dans mes veines. C’est comme si chaque minuscule parcelle de mon corps svelte recueillait de la lave en fusion. Je me retiens de ne pas hurler, mais si je le pouvais, je le ferais. Seulement, éveiller mes voisins à trois heures du matin, c’est pas une bonne idée. Ils sont rancuniers, et pires que moi. Les larmes roulent sur mes joues, et elles seules sont froides, et tracent un sillon sur ma peau brûlante. Je roule sur moi-même, tombe du lit, finissant par lâcher un juron épouvantable. Puis, le rire, incontrôlable, s’empare de mon corps, puis de mon esprit. Impossible de s’arrêter. Démente, je ris à m’en briser les cordes vocales. Serait-ce ce que je veux ? Les voisins finissent par gueuler ; ça met fin à mon rire. Ça met fin à tous les effets de la drogue. Ça me laisse pantelante, dans un état plus que déplorable, suante, gluante, glauque. Et se lever, c’est encore pire. La pièce bascule, et mes genoux heurtent le sol. Le sol est jonché de déchets, de choses dont je préfère ne pas savoir la provenance néfaste.
Si je me réveille au milieu d’un tas de déchets pareils, je vais m’évanouir. Alors, à quatre heures du matin moins le quart et quarante sept secondes, cette nuit-là, j’ai nettoyé l’appartement. J’ai nettoyé mon esprit. Pour recommencer le soir suivant. Avec de l’alcool, et des potes, c’est plus fun.