it's a littke fucked up that i'm stuck here waiting -r. (garage Go-Bryan)

J'étais sous la voiture bousillée du vieux Wilson, le visage plein de taches de graisse - tout autant que sur mon chandail blanc. J'essayais de trouver le problème de cette vieille voiture qui avait trop roulé pour son âge. Je ne savais même pas pourquoi mon patron donnait encore le feu vert à cette bagnole et à son vieux conducteur. D'ailleurs, je ne savais même pas pourquoi l'optométriste de celui-ci ne l'empêchait pas de conduire dorénavant. Wilson était tout autant expiré que sa voiture ; alors mettez les deux sur la route, c'était un danger ambulant. Le monsieur attendait patiemment dans le "lobby" du garage, qui se résumait à une rangée de chaises inconfortables et une petite télévision qui ne captait que deux chaînes.

Ce ne fut que lorsque j'entendis une voix féminine demander si Jaysson Worsfold travaillait toujours ici que je cessai de me concentrer et que je tendis l'oreille. Mon patron répondit que oui, que j'étais en train de faire des réparations sur une voiture. Il venait probablement de me pointer parce que je vis les pieds d'une femme s'avancer jusqu'à moi. « Jaysson ? » Demanda la jeune femme. Je ne reconnaissais même pas la voix. Mais ce devait être une vieille amie, ou une ancienne touriste que j'avais baisée sans rappeler, parce qu'elle venait tout de même de demander si je travaillais toujours ici. Tout le monde à Bryan savait que je travaillais ici ; il s'agissait donc d'une personne qui n'habitait pas ici.

Je ne pu m'empêcher de figer quand je m'extirpai de sous la voiture et que je reconnus Sutton. Une de mes meilleures amies de la petite école. Une de mes meilleures amies de toute ma vie. Nous avions été si proches, si complices, avant qu'elle ne parte pour réaliser ses rêves ou je-ne-sais-faire-quoi. Certes, nous avions six ans de différence. C'était beaucoup. Mais j'avais été son baby-sitter quand j'avais douze ans, et je l'avais été jusqu'à ses dix ans à elle. À ce moment-là elle avait commencé à comprendre qu'elle était bien trop vieille pour qu'un adolescent la surveille. Nous avions commencé à faire les cons, à ne plus être des enfants, ensemble. Même si nous étions encore tous les deux des enfants. Et voilà, nous avions grandi ensemble à se parler de tout et de rien, et l'âge n'avait jamais eu d'importance.

Puis quand elle avait eu dix-sept ans et moi vingt-trois, elle avait décidé de foutre le camp, alors que nous devenions quelque chose de nouveau. Nous avions atteint l'âge où les années ne nous séparaient plus du tout. Nous étions du même monde. Du monde de l'alcool, du sexe, des nouvelles expériences. À dix-sept comme à vingt-trois, nous faisions les fous. Mais Sutton était partie pour la France, ne me donnant jamais une chance de la découvrir d'une toute autre façon. J'en avais souffert. Énormément souffert. Après tout ce que nous avions vécu, j'avais pensé qu'elle se souciait assez de moi pour ne pas m'abandonner. Malheureusement, elle m'avait cruellement laissé en plan pour aller vivre une vie meilleure. Je ne le lui avais toujours pas pardonné.

Je ne souris donc même pas. Je me levai de sous la voiture, m'aidant d'un bras sur le capot. Je me tenais droit devant elle, le visage impassible. « Sutton Chamberlain. Quelle surprise. » Je m'essuyai les mains dans ma serviette autrefois si blanche. « Comment ça t'es de retour ? La vie en France n'était pas aussi idyllique que tu l'avais imaginée ? » J'haussai les épaules. « Et bien j'ai un tuyau pour toi : la vie à Bryan n'a pas changée. Elle n'est pas devenue plus amusante qu'avant. » Dis-je, sous-entendant qu'elle n'allait pas retrouver l'envie d'y vivre si elle l'avait un jour perdue.

sutton & jaysson; it's a little fucked up that i'm stuck here waiting ☂ Ça t'est déjà arrivé de te réveiller au milieu d'un super rêve, et de vouloir te rendormir ? Ou d'avoir un gros rhume, et de t'en vouloir parce que la veille tu n'appréciais pas la chance que tu avais de pas être malade ? C'est exactement ce que je ressens. J'ai qu'une envie, c'est que tout redevienne comme avant. ► hellsangels.

Vous savez, tout les matins vous avez qu'une envie c'est de détruire, de prendre votre réveil et de le jeter si fort contre le mur qu'il s'éclate en morceau et de vous rendormir et replongé dans le rêve dans lequel vous étiez. Tout les matins, c'est la même chose pour Sutton, mais elle se retenait de le faire, pourtant c'était pas l'envie qui lui manquait, mais elle n'avait pas prévu de budget pour les réveils brisés au matin, alors elle tapa juste sur le réveil qui lui hurlait dans ses oreilles qu'il fallait qu'elle se réveille et vite sinon elle serait en retard pour ses premiers cours. Son réveil tomba par terre dans un bruit sourd qui la fit sursauter, sa tête commença à lui tourner et elle se prit la tête dans les mains en grimaçant, le retour à la réalité était dure, très dure.

Assise sur sa chaise, la jeune femme attendait avec impatience la sonnerie qui lui permettrait de sortir de cette classe où presque tout les regards des garçons étaient posés sur elle. Ce qui la déstabilisait, mais pas seulement elle, aussi (uc)