YOU SAY WE NEED TO TALK. (R)

Citation :

credits: BREATHSOFTTRUTH@TUMBLR.
people help the people
and if you're homesick,
give me your hand and i'll hold it
people help the people
and nothing will drag you down
lyrics: BIRDY . people help the people

Un téléphone vibre puis sonne. Julia laisse échapper un petit grognement de ses lèvres et râle en se levant de son lit pour attraper son portable posé sur sa table de chevet. Elle glisse son regard vers l'horloge, il est plus de quatre heures du matin, qui peut appeler à cette heure pareil ? Roxane, évidemment. « hey julia, c'est roxy... Je te dérange ? » murmure Roxanne entre deux sanglots. Julia passe sa main sur son visage pour se réveiller et lui répond d'une voix douce. « non, non... tu me déranges jamais. » Julia entend suffoquer Roxane, elle doit surement pleurer. « laisse moi cinq minutes et j'arrive ma chérie. » lui dit-elle avant de raccrocher et de balancer son portable sur son lit. Julia et Roxane, c'est une belle amitié, c'est deux filles, un point commun et de nombreuses soirées. Lorsqu'elles étaient âgées toutes les deux de dix ans, elles ont perdu leurs parents dans de tragiques événements. Elles ont été là, ensembles, au bon moment, elles ont réussi toutes les deux à surmonter ce passage, souder comme jamais. Plus les années sont passées et plus les deux jeunes filles se sont rapprochées. Désormais, dès que Julia a un soucis, Roxane est toujours là pour elle et vice versa. Julia enfile un jogging ainsi qu'un débardeur et se couvre avec un gilet, il doit faire surement froid à cette heure dehors. Elle prend son portable, longe les couloirs de sa maison et enfile ses chaussures. La brunette vérifie qu'elle n'a rien oublié et prend son sac ainsi que ses clefs de voiture. Après être sortie de chez elle, elle rentre dans sa voiture, démarre le moteur et part en direction de chez Roxane... Cinq minutes se sont défilées et Julia est déjà arrivée chez son amie. Elle se gare devant, presse le pas vers le portail et sonne chez Roxanne. « c'est ju. » dit-elle en claquant des dents. Elle monte les quelques escaliers rapidement et arrive devant la porte de l'appartement de Roxy. Julia toque et la porte s'ouvre... Elle découvre une Roxane avec des yeux rouges, le mascara a coulé sur ses joues. « oh viens par là... » murmure Julia en ouvrant ses bras pour l'enlacer. Elles restent quelques minutes sans bouger, elle passe sa main dans ses cheveux et lui dit quelques mots gentils pour la réconforter. Julia n'a jamais aimé voir les gens pleurer, surtout quand il s'agit de ses amis et surtout de Roxane. Elle se détache d'elle et plonge son regard dans le sien. « ça va pas roxy ? tu sais que je n'aime pas te voir dans cet état là, on dirait une suicidaire. » dit-elle accompagnée d'une petite moue triste. La soirée va s'annoncer certainement longue si Roxane ne se décide pas de sourire mais, pour son amie, Julia va rester à ses côtés jusqu'à qu'elle se sente mieux.

« Hey Julia, c'est Roxy... Je te dérange ? » réussit Roxane a articulé entre deux sanglots lorsqu'à la troisième sonnerie, Julia répondit enfin. « Non, non... Tu me déranges jamais. » La pauvre aurait vraiment voulu répondre, seulement, ses larmes rendaient le tout impossible. « Laisse-moi cinq minutes et j'arrive ma chérie. » Roxane raccrocha, heureuse de voir que même au bout du fil, elles se comprenaient sans avoir besoin de moi. En même temps, entre les sanglots et les reniflements, ce n'était pas difficile de deviner qu'elle était en train de pleurer. A vrai dire, la vie de Roxane n'était pas facile ces derniers temps - bien qu'elle ne l'ai jamais été, finalement. Elle avait commencé l'internat à l'hôpital, et cela lui prenait toute son énergie. Sans compter sur le fait que son résident n'était autre que Maxime. Ah, Maxime... Julia le connaissait bien, étant donné qu'avant de lui faire autant de mal, il était le meilleur ami de Roxane. Après des années de jalousie envers les conquêtes de l'autre, ils ont finalement reconnu qu'ils étaient fous amoureux l'un de l'autre, et ainsi a commencé une histoire de trois ans, qui a mal fini. Deux ans sans avoir de nouvelles de lui, et voilà qu'il était de retour dans sa vie. Cependant, si ce n'était que ça. Maxime faisait comme si elle n'avait jamais existé, et surtout, il ne se gênait pas pour draguer les infirmières devant elle. Elle en souffrait terriblement, et ce soir-là, en le voyant amener une de ses collègues au bar, ça avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Elle s'était torturée les méninges toute la soirée, pour au final appeler celle qui la comprenait mieux que personne, Julia, à quatre heures du matin. Elles avaient toujours été là l'une pour l'autre, ayant vécu des coups durs ensemble, comme la perte de leurs parents. Elle savait qu'elle serait là pour elle, même en plein milieu de la nuit. Après cinq minutes, l'interphone sonna. « C'est Ju. » Elle n'attendit pas plus longtemps et la fit entrer, devinant qu'il ne devait pas faire bien chaud à cette heure de la nuit. Lorsqu'elle lui ouvrit enfin la porte, elle était dans un piteux état. « Oh viens par là... » Lorsque Julia passa ses bras autour d'elle, cela eut le don de renouveler une nouvelle crise de larmes. Cependant, cette longue étreinte lui permit de se calmer, et enfin, elle lui fit fasse. « Ca va pas Roxy ? Tu sais que je n'aime pas te voir dans cet état là, on dirait une suicidaire. » Roxane renifla une nouvelle fois, essuyant ses larmes d'un revers de la main. Connaissant bien son amie, elle esquissa un léger sourire, mais qui était peu efficace. Elle se recula afin de la faire entrer - eh ba oui, elles allaient pas coucher dans le couloir. Elle lui demanda si elle voulait boire quelque chose, c'était la moindre des choses, et la servit, avant d'aller se rasseoir sur le canapé. « C'est Maxime... » Elle n'osa pas regarder son amie, qui ne comprendrait sûrement rien. Effectivement, elle n'avait encore avoué à personne que Maxime était revenu dans sa vie. « J'aurais dû t'en parler plus tôt, mais... Je le revois. Enfin, il travaille à l'hôpital. » Elle allait sûrement se faire remonter les bretelles pour ne rien avoir dit, mais bon. En tous cas, elle l'avouait maintenant, et c'était la moindre des choses à faire avant de déblatérer tout ce qu'elle avait sur le coeur.