be a slave.

bring me to life

NOM(S) ▷ Northwood. PRENOM ▷ LEON. AGE ▷ 23. DATE ET LIEU DE NAISSANCE ▷ 28/02, MANCHESTER. TRAITS DE CARACTERE ▷ ici. GROUPE ▷ POISON & WINE.

they'll never know

01. à l'âge de seize ans, léon a décidé, sur un coup de tête, de partir de chez lui. mais il a fait les choses en grand : il s'est levé, il a englouti son petit breakfast et il a engueulé son père. comme à son habitude. et d'un coup, il est monté, il a ramassé son argent, il en a piqué à sa sœur et il a claqué la porte. et puis, c'était réglé, c'était tout décidé : il mènerait la vie qu'il voudrait, comme il voudrait. et faites pas chier. 02. léon a un caractère de merde. véritablement. il se déteste lui-même, s'insupporte, voudrait se tuer, parfois - souvent. mais il s'en fout. il préfère faire chier tout le monde que d'abdiquer. 03. léon peut souvent passer pour un allumé. il passe son temps à vous sortir des phrases à la jcvd, à vous mener en bateau, à se foutre de vous. mais, au fond, c'est une personne beaucoup trop lucide, beaucoup trop intelligente. 05. léon peut passer pour un faible, mais ce n'est pas le cas. il décide de tout, maîtrise tout - même le chemin qu'il emprunte est minutieusement étudié pour l'amener à la déchéance la plus parfaite. alors, certes, il est déjà alcoolique à son âge, accroc à ses cigarettes et autres vices. il est lâche et se laisse taper dessus sans sourciller lorsqu'il cherche trop d'ennuis, mais, ça fait parti du personnage, du jeu, du trip. 06. léon adore se faire passer pour quelqu'un d'autre, lorsqu'il est d'humeur joueuse. il vous sortira n'importe quel prénom, s'inventera une vie jusque dans les moindres détails. de sorte que si vous le recroisez, vous serez persuadé qu'il est clément, 28 ans, artiste peintre, et vous répondra par un 'ah oui ? pourtant, moi, c'est paul, je suis un étudiant français'. 07. léon est triste. profondément triste. mais il ne vous expliquera jamais le pourquoi du comment. il ne vous dira jamais rien de lui. il ne vous parlera à peine. il déteste tout le monde, en veut à tout le monde, méprise tout le monde. il ne laisse personne l'approcher. il ne s'attache à personne. ne s'explique jamais. et s'excuse encore moins. 08. il a énormément voyagé dans tout le pays, s'arrêtant que très peu de temps au même endroit. au fil de ses voyages, il s'est trouvé un meilleur ami, une sorte de jumeau, double, qu'il adore, qu'il adorait. ils menaient une vie parfaite. ce qui s'est passé ? cela restera un secret. mais léon en est toujours ravagé - bien qu'il ne l'admettra pas. 09. lorsqu'il était sur la côte ouest, léon a percé dans la musique, au bas de l'échelle. il jouait souvent, chantait parfois et écrivait des chansons pour des autres. bref, il gagnait sa vie comme il le pouvait. lorsqu'il est remonté à new york, il a percé dans l'écriture. écrivant tout et rien. ne se prenant jamais au sérieux. et, redescendu à LA, il a continué dans l'écriture. rédigeant des articles fumeux pour des journaux qu'il ne se donnerait même pas la peine d'ouvrir. 10. léon est un con, et ça l'amuse, le séduit, l'exalte.

Spoiler:

i'm a bad, bad guy

united kingdom, northwood's kingdom.

essoufflé, j'étais heureux d'avoir laissé la fenêtre ouverte. me glissant dans ma chambre, par cette minuscule fenêtre, je riais bêtement. saisissant la stupidité de la situation, je m'écroulais lourdement sur le sol - loupant de très loin mon matelas. qu'est-ce que j'étais mal en point. j'en mettrais du temps pour décuver proprement. je sentais que j'allais me réveiller totalement déprimé. mais qu'importe ?. me tortillant dans l'espoir de me relever, je finis par m'endormir sur le parquet froid. putain, elle est où ? bordel ! merde ! fais chier ! elle est où, encore ? sa voix éraillée me parvenait trop violemment aux oreilles. je peux t'aider, peut-être ? la main dans le caleçon, je pénétrais sombrement dans la cuisine. le padre s'époumonait toujours après sa bouteille. je n'existais donc toujours pas à ses yeux. ruminant, je grimpais sur les meubles, ouvrant un placard coincé, attrapant mon sac à dos. tu vois, t'aurais été un père, je t'aurais proposé de partager... je faisais le fier, je le titiller, mais il en avait rien à foutre. passe cette bouteille, fils. je ris, laissant mon rire hystérique exploser dans la cuisine vide de tout autre signe de vie. jamais. c'est ma bouteille. ma vie. je ne partage pas avec les merdes dans ton genre. il s'approchait de moi, tournant autour de la table où j'étais assis, biberonnant déjà mon alcool adoré. léon, tu me passes cette bouteille. me léchant les babines, je souris. écoutes, on va faire simple : tu ne fais pas partie de ma vie, tu ne partage pas mon déjeuner. compris ? furieux, explosant d'autres objets sur son passage. je suis ton père ! vidant les dernières gouttes de ma bouteille, je la glissait au centre de la table. non, tu n'es pas mon père. j'étais sérieux, sombre, déçu par cette réalité.
quelques minutes plus tard, une engueulade passée, je me retrouvais dans ma chambre, mon sac à l'épaule. j'empaquetais ce que je trouvais, n'ayant pas grand chose d'intéressant à emporter. ma pauvre, pauvre, sœurette, tu va me manquer. tout comme l'argent que je lui dérobais lui manquerait surement.

you, me, and eternity

united states, middle of nowhere (LA).

t'es sérieux là ? je sentais toute sa colère, sa rage et sa tristesse bouillonner dans son pauvre petit corps d'adolescent qui a trop vite grandi. je soupirais, presque gêné. je... suppose que oui. adossé, dans mon lit, je le regardais vaguement, trop gêné par mon propre comportement. sitôt que nos regards se croisaient, je replongeais les miens dans mon livres, dont je me contentais de fixer les pages. léon, tu peux pas me faire... pas après tout ce qu'on a vécu ensemble... ! il s'était approché du lit, me fixant, me surplombant. j'étais terrifié par tout ce que je pouvais ressentir en cet instant précis. je tournais une page dont les mots n'étaient même plus visibles. je sentais mon cœur se réanimer après de longues années d'inactivité. je sentais la culpabilité. je refermais calmement le livre, relevant difficilement mon regard jusqu'à lui. tout ce qu'on a vécu ? tout ce qu'on a vécu ? mais on a rien vécu. on ne vit pas. tu t'es juste attaché à moi parce que t'avais personne d'autre, parce que les autres ont eu la sagesse d'ignorer jusqu'à ta simple existence. tu crois que tu m'adores, que je suis ton meilleur ami, que je suis tout pour toi, mais c'est absolument pas vrai. t'arrive à comprendre ça ? nous étions face à face, nous touchant presque, sentant nos souffles se heurter l'un à l'autre. déconne pas, léon. déconne pas. il m'attrapa par les épaules. je sais que tu mens. je sais que tu détestes le fait de t'être attaché à moi, mais je suis là, t'y peux plus rien. je suis ton meilleur ami, tu le sais. on a tout fait ensemble. on a fait LA. on a fait NY. on est revenu ici, ensemble. parce qu'on fait tout ensemble depuis sept ans. sept longues années. alors, fais pas chier. je bouillonnais. je ne me suis pas attaché soufflais-je dans un élan de colère. et il continua. il continua à me sortir toute la vérité, à m'exposer tout le ridicule de mon comportement. si tu veux. t'es mon meilleur ami, si tu veux. et c'est pour ça que je vais partir. n'insiste pas. et à ce moment précis, il me mit une droite.

forever alone

united states, somewhere only you know.

Antonia. antonia Northwood, pour la énième fois. après journées entière de stop, de voiture, de marche, de désespoir, j'étais enfin arrivé au bureau de ma grande sœur. la seule, l'unique personne qui pourrait me sauver, m'éviter le suicide, le désespoir ultime, la folie. la seule personne que j'avais, tout simplement. excusez-moi, monsieur. je me retournais sur cette jeune femme qui m'abordait timidement, presque craintive devant l'état déplorable de ma tenue. je crois qu'Antonia est partie au texas. je restais bouche bée un moment. vrai... vraiment ? au... texas ?
le texas ? vraiment ? je souriais, pleinement. savourant d'avance la surprise qui allait exploser dans ses yeux. cela faisant si longtemps que l'on ne s'était pas vu, si longtemps que je ne m'étais pas rattaché à quelqu'un. alors, sœurette, tu m'invites pas à entrer ?. en vérité, j'avais peur qu'elle aussi ait envie de couper toute proximité avec la famille, avec moi. et qu'elle me laisse à la porte, dans ma solitude et ma vie de merde. il fallait qu'elle m'héberge, me sauve de ma déchéance. pour un instant au moins.